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Vous cherchez un grand écran de PC, qui ressemble plus à un téléviseur qu’à un classique moniteur d’ordi et qui n’atomise pas votre porte-monnaie ? Nous pensons avoir trouvé la perle (presque) rare. Nous avons écumé les catalogues des constructeurs et parmi nos trouvailles figure le Momentum 436M6VBPAB/01 de Philips.
Ce moniteur de 43 pouces, 4K, est la toute nouvelle version du modèle sorti en 2018 (la PAB/00). Les deux modèles se ressemblent d’ailleurs comme deux gouttes d’eau sur le plan esthétique. Les améliorations apportées sont à chercher… du côté de la connectique. Philips a ajouté une prise HDMI 2.0 supplémentaire sur le modèle 01.
Cette entrée supplémentaire – bienvenue – vient gommer l’un des plus gros défaut de la première version. Il n’y avait qu’un port HDMI et il était donc impossible de connecter plus d’une source à la fois.
Sur le nouveau modèle, il y en a dorénavant deux, les deux DisplayPort (1 plein format, 1 mini) sont conservées tout comme l’USB Type-C, qui peut aussi servir d’entrée vidéo le cas échéant. Il y aussi une entrée audio analogique et une sortie stéréo.
La nouvelle version est proposée au même prix que l’ancienne au moment de sa sortie : soit 600 euros environ. Et pour ce que ce monstre a à offrir, c’est très raisonnable. Le modèle 01 est dorénavant le seul qui sorte des entrepôts Philips. Attention toutefois, certains revendeurs doivent encore avoir du 00 en stock, soyez vigilant avant d’appuyer sur le bouton Acheter.
L’écran 43 pouces pour les consoles
Le Momentum, c’est avant tout un moniteur XL pour les joueurs sur console. Et plus précisément, pour les possesseurs de Xbox One S et One X. Pourquoi ? Parce que le moniteur est compatible avec l’Adaptive Sync qui est à la base du FreeSync d’AMD. Les deux dernières consoles de Microsoft (et sans doute la future Series X) supportent cette technologie qui vise à atténuer les déformations d’image et les ralentissements perceptibles à l’oeil nu.
Précisons en aparté que Philips n’est toutefois pas le seul à proposer des écrans/TV compatibles FreeSync, Samsung en a aussi dans son arsenal. LG, lui, s’est allié à Nvidia et propose du G-Sync derrière certaines dalles.
Quoi qu’il en soit, le moniteur de Philips sera tout aussi bon pour les PS4 et PS4 Pro de Sony ou même la Switch de Nintendo que pour les consoles Microsoft. Sachez simplement que les premières ne prennent pas en charge l’A-Sync, c’est tout.
Le Momentum pour jouer à la console : c’est validé.
Surtout si vous avez une Xbox One X ou une PS4 Pro. Que l’écran soit posé sur le bureau (avec beaucoup de recul) ou sur un meuble de télévision, il parvient sans souci à vous immerger dans vos jeux préférés.
Nous avons particulièrement apprécié la « capacité » de la dalle à bien interpréter les changements de définition à la volée opérée par les puces des consoles (Checkerboard Rendering, Super Sampling). Elles sont imperceptibles à l’oeil nu, surtout si on a suffisamment de recul. Sur des écrans de mauvaise qualité, nous avons parfois remarqué que ces changements soudains pouvaient créer des impressions de flou ou de vignettage.
Pour les PC gaming, ensuite
En dehors de toute considération de taille, l’autre argument pour séduire les gamers sur PC est que l’écran est peu sujet à l’imput lag. C‘est à dire que le temps d’affichage minimum entre chaque image est moindre que sur un écran classique. Tout cela se joue en milliseconde mais c’est parfois suffisant pour qu’on ressente un manque de précision, les pros vous le diront.
Si ce n’est pas encore assez rapide, il est possible de booster de manière logicielle l’impression de fluidité des images à l’écran, comme sur beaucoup de téléviseur. Il est toutefois préférable de ne pas trop pousser ce réglage sous peine d’observer du reverse ghosting. Ce sont des traînées qui apparaissent à l’écran lorsque vous bougez rapidement une fenêtre ou la caméra et c’est très gênant.
Le Momentum pour jouer sur PC : c’est presque bon.
Nous aurions apprécié que Philips équipe son écran d’une dalle à plusieurs vitesses de rafraîchissement. Se contenter du 60 Hz en 4K, pas de problème. Une dalle UHD capable de monter plus haut coûte très cher. Mais comme le Momentum digère bien les définitions intermédiaires et classiques dans le monde du gaming PC – le Full HD et le 1440p – et sans déformation, il aurait été super de pouvoir monter dans ces définitions à 120 Hz. En outre, beaucoup de joueurs PC ne se serviront de la définition native que pour regarder des films. Avoir une vitesse de rafraîchissement accrue en Full HD aurait apporté plus de fluidité à l’affichage et une meilleure réactivité dans des titres de type jeu de tir à la première personne.
Connecté à un PC, le Momentum ne vient pas se poser sur un petit bureau, comme un moniteur classique. Nous avons testé pour vous. Les nausées et les maux de têtes ne tardent pas survenir si vous êtes trop près de la dalle. Il faut s’en servir comme d’un téléviseur, à bonne distance, avec un ensemble souris/clavier et manette avec ou sans-fil pour travailler, surfer et jouer, bien sûr.
Que vous soyez joueur PC ou console, sachez enfin que si vous n’avez pas envie de mettre les mains dans les options et les menus propres à l’écran, plusieurs profils préprogrammés sont disponibles et tous modifiables.
Leur identité colorimétrique est affirmée (voire trop) et on en vient rapidement à jouer de la télécommande pour naviguer dans les menus et faire des tests afin de régler l’image comme on le souhaite. Mention spéciale au filtre anti-couleur bleue, réglable selon 4 intensités, et toutes très efficaces.
L’exploration du menu OSD est assez facile, on regrette toutefois que le nom de certains paramètres ne soit pas toujours très clair. Comme c’est la coutume, certains paramètres ne deviennent accessibles qu’à condition d’en activer ou d’en couper d’autres, un grand classique dans le monde de l’écran.
Pour la VOD ou l’OTT ? Oui, aussi !
S’il doit remplacer un téléviseur, autant que le Momentum le fasse jusqu’au bout. Nous avons donc utilisé ce modèle pour regarder des vidéos streamées depuis diverses sources (via notre Shield TV), mais aussi des films Blu-ray. En jouant sur quelques réglages d’images, le résultat est au rendez-vous.
Le Momentum comme téléviseur, c’est ok nous sommes conquis.
Bien entendu, certaines scènes ne sont pas aussi belles que sur les écrans plats de dernière génération qui coûtent minimum le double du prix du Momentum. Les innombrables technologies ou profils (dont on ne se sert presque jamais) qui améliorent ou accélèrent l’image à la volée, par exemple, sont absents. D’autres sont là (contraste dynamique, netteté, luminosité adaptative) et nous ont convenu.
Tout se règle en utilisant le petit joystick au dos de l’écran ou mieux, avec la télécommande. Une télécommande qui, d’ailleurs, est à l’image de la finition de l’écran : vintage.
Plastique, plastique, plastique
Posé sur le bureau, le Momentum ne parvient pas tout à fait à se fondre dans le paysage. Il a clairement les lignes d’un téléviseur, c’est donc sur un meuble TV qu’il fait le mieux illusion, vous l’aurez compris.
Les amateurs de beaux cadres à image vont toutefois être un peu déçus : ce 43 pouces joue la carte du plastique. Et à outrance, il y en a presque partout. Le cadre de la dalle est noir, brillant en opposition à la surface au dos qui est mate.
Si votre TV est âgée de quelques années – comme notre Bravia ancestral – cela ne vous choquera pas. Au contraire.
En revanche, la télécommande est un retour violent dans le passé. C’est plastique et pas le meilleur qui soit. Elle reste fonctionnelle… à condition de bien l’orienter vers le capteur pour que les ordres soient répercutés. Ouch, nous sommes en 2020 tout de même.
La touche moderne de l’écran, c’est son pied. Il est assez discret, en forme de V et arrimé à la dalle par une charnière. On peut faire légèrement varier l’inclinaison, c’est bien vu. La connectique n’est pas la plus accessible qui soit. Elle se trouve à l’arrière et positionnée à la perpendiculaire de la dalle et donc pas franchement accessible.
Le juste rapport qualité/prix
Après avoir passé pas mal de temps en compagnie du Momentum, nous avons été séduits. Comme le montrent les résultats techniques (voir encadré), il n’est pas irréprochable, mais, au global, pour un très grand écran de jeux pour console, PC et/ou consacrés aux loisirs numériques (streaming, catch-up TV, etc) vendu sous la barre des 700 euros, il offre des prestations très correctes.
D’autres marques proposent des solutions identiques. Au même niveau de prix que ce Philips, Acer a quelques modèles. Ils se revendiquent plus polyvalents que gamers. Mais Acer a prévu de lancer un écran 55 pouces dédié au gaming cette année.
Si ce Philips n’est pas assez prestigieux pour vous, alors il faut monter d’un cran et revoir la facture à la hausse. Vous pourrez trouver l’Alienware 55 pouces OLED de Dell (3000 euros) ou encore plus grand, l’immense Omen X Emperium 65 de HP (plus de 4000 euros). Reste à savoir si vous en avez réellement besoin et, surtout, la place pour les accueillir.
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