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La distanciation sociale va-t-elle tuer les stratégies de maintien de l’ordre basée sur la reconnaissance faciale ? Cela pourrait bien être le cas chez nos voisins britanniques où le déploiement de la reconnaissance faciale dans la capitale londonienne risque d’être perturbé par l’utilisation de masques dans le but de lutter contre la propagation du coronavirus Covid-19. Une vraie mésaventure pour les autorités britanniques, qui se sont imposés comme de ferventes adeptes de cette technologie de surveillance appuyée sur des caméras de reconnaissance faciale ces dernières années.
L’année dernière, le bureau du commissaire à l’information (ICO) a lancé
une enquête sur un essai de caméras de reconnaissance faciale
installées à King’s Cross, une station de métro et de métro très
fréquentée. À l’époque, le commissaire britannique à l’information, Elizabeth
Denham, avait qualifié ce projet de « menace potentielle pour la vie
privée qui devrait nous concerner tous ».
La police métropolitaine a également lancé ses propres essais dans des
points chauds très fréquentés de la capitale. La technologie de
reconnaissance faciale en direct, déployée dans tout Londres
depuis janvier, est destinée à scanner les visages et à repérer les
individus et les criminels les plus recherchés.
Des dispositifs remis en question
Pour les
défenseurs des droits civils il n’existe toutefois pas de base
juridique claire pour scanner les visages de millions de citoyens
potentiels dans l’espoir d’attraper quelques personnes. Ils craignent
également qu’un tel déploiement ne contribue à un changement vers un
modèle d’État de surveillance adopté dans des pays tels que la Chine.
Des recherches menées par Big Brother Watch suggèrent que les caméras ont des taux de faux positifs allant jusqu’à 90 %. L’association de défense des droits civiques affirme également que des milliers de personnes ont déjà été mal identifiées par des caméras de reconnaissance faciale. Lors de deux récents déploiements de dispositifs de reconnaissance faciale en direct, au cours desquels plus de 13 000 visages ont été scannés, six personnes ont été arrêtées – et cinq d’entre elles ont été mal identifiées.
Un certain nombre de députés ont également demandé l’arrêt des déploiements de caméras de reconnaissance faciale jusqu’à ce que le Royaume-Uni dispose de lois limitant l’utilisation de cette technologie.
La pandémie, un écueil de plus pour les autorités
Reste qu’aucune de ces critiques n’a arrêté les autorités britanniques comme la pandémie actuelle pourrait bien le faire. Les forces de police envisageraient de mettre un terme à ce projet, car de nombreux habitants de la capitale portent désormais des masques. Le gouvernement britannique a exhorté les citoyens qui doivent utiliser les transports publics – y compris les réseaux de métro, de bus et de train de Londres – à porter des masques faciaux pour aider à réduire la propagation du virus.
Il est probable que le port de foulards, de masques et d’autres revêtements pour couvrir la bouche et le nez sera courant dans un avenir prévisible, et les caméras conçues pour scanner et signaler nos visages pourraient donc ne pas être efficaces. Interrogée à ce sujet, une porte-parole de Scotland Yard a déclaré à The Evening Standard : « Nous examinons tous les problèmes potentiels afin de déterminer leur impact sur les futurs déploiements de dispositifs de reconnaissance faciale en direct ».
Une lettre ouverte récemment rédigée par les élues Caroline Pidgeon et Sian Berry à l’attention de la commissaire du service de police de Londres Cressida Dick a également remis en question le déploiement de ces dispositifs, qualifiant les caméras de « peu fiables, non réglementées et utilisées
d’une manière qui porte atteinte aux libertés civiles des Londoniens ».
Celles-ci demandent de stopper le recours à ces dispositifs jusqu’à ce qu’un certain nombre de problèmes aient été résolus,
notamment la manière dont la police établit des « listes de surveillance »
des suspects ou encore l’impact potentiel de l’utilisation des caméras sur le niveau de confiance du grand public dans les forces de l’ordre.
Source : ZDNet.com
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